Les mycoses vaginales sont une affection courante qui affecte beaucoup de femmes enceintes. Elles peuvent être douloureuses, gênantes et embarrassantes. Dans cet article, nous allons examiner ce qu’est la mycose vaginale et comment elle se manifeste chez les femmes enceintes. Nous aborderons également des informations sur le traitement et la prévention des infections fongiques pendant la grossesse.

Qu’est-ce qu’une mycose vaginale ?

Une mycose vaginale est une infection fongique provoquée par un champignon appelé candida albicans. Les symptômes comprennent des démangeaisons intenses, un gonflement du vagin ou de l’anus, une perte blanche épaisse ou collante, des brûlures et des douleurs pendant les rapports sexuels ou lors de l’urination.

La plupart du temps, cette infection ne cause pas d’autres symptômes graves mais il est important d’en parler à votre médecin si vous souffrez d’une mycose vaginale car elle peut causer certains problèmes si elle n’est pas traitée correctement.

Quels sont les symptômes de la mycose chez une femme enceinte ?

Les symptômes communs de la mycose chez les femme enceinte sont similaires à ceux observés chez les non-enceintes :

  • démangeaisons intenses au niveau du vulvaire (partie extérieure du vagin),
  • sensation de brûlure autour du vulvaire ou à l’orifice urinaire
  • irritation cutanée autour du anus
  • pertes vaginales plus abondantes qu’à l’habitude, odorantes, jaunâtres ou verdâtres
  • rougeur cutanée au niveau du vulvaire
  • douleurs durant le rapport sexuel
  • douleurs durant l’urination
  • ballonnements abdominaux…

Ces symptômes peuvent être très gênants pour certaines patientes notamment celles dont le ventre commence à prendre volume et qui ont donc moins accès aux zones concernées par cette infection pour appliquer un traitement local adapté.

Les traitement contre la mycosse vaginale chez une femme enceinte

Le traitement contre la candidase bucco-vaginale reposera principalement sur 2 axes principaux dont voici un bref descriptif :

  • un axe nutritionnel afin reconstruire son microbiote intestinal
  • un axe thérapeutique local sphincters locaux (suppositoire / ovule)

Le traitement des infections vaginales à levures (mycoses vaginales) chez les femmes enceintes peut être un peu plus délicat, car certains médicaments peuvent ne pas être sûrs pendant la grossesse.

Certains médicaments antifongiques peuvent être utilisés pour traiter la mycose vaginale pendant la grossesse. Ces médicaments comprennent généralement des crèmes, des ovules et des comprimés vaginaux à base de :

  1. Clotrimazole (Canesten) : Il est généralement considéré comme sûr pendant la grossesse pour le traitement des infections à levures.
  2. Miconazole (Monistat, Micatin) : Ce médicament est également considéré comme sûr pendant la grossesse.

Il est toujours recommandé de consulter un professionnel de la santé avant de commencer tout traitement, surtout pendant la grossesse. Le professionnel de la santé pourra évaluer la situation et recommander le traitement le plus approprié en tenant compte de la santé globale de la femme enceinte et du stade de la grossesse.

Attention certains médicaments sont interdits durant la grossesse

Pendant une grossesse, il est recommandé d’éviter les traitements par voie orale pour les mycoses vulvo-vaginales. Cela est dû au fait qu’un médicament pris par voie orale est absorbé par l’organisme et passe dans le sang, où il peut se répandre dans tout l’organisme et potentiellement atteindre l’enfant à naître par le placenta​.

Certains médicaments prescrits contre les mycoses vaginales sont interdits pendant la grossesse. Cela comprend les médicaments par voie orale comme  :

  • le Nizoral® (qui n’est plus disponible en France à cause du risque d’hépatites graves),
  • le Daktarin®
  • ou le Triflucan®

De même, certains traitements locaux (crèmes, ovules, gels) ne doivent pas être prescrits pendant le premier trimestre de la grossesse en raison du manque de recul sur leurs effets secondaires indésirables. Il s’agit par exemple du Gynomyk® (retiré du marché en France en 2010), Gynotrosyd®, ou encore du Monazol®​.