L’endométriose, une maladie mystérieuse touchant près d’une femme sur dix dans le monde, reste un défi majeur dans le domaine de la santé féminine. Caractérisée par la présence de tissu endométrial en dehors de l’utérus, elle est souvent associée à des douleurs sévères et à l’infertilité. Des progrès significatifs ont été réalisés ces dernières années, avec une meilleure compréhension de la maladie et des avancées prometteuses dans le domaine de la recherche.
Qu’est-ce que l’endométriose ?
L’endométriose est une maladie gynécologique chronique qui affecte les femmes en âge de procréer. Elle touche près de 200 millions de femmes dans le monde. Elle est caractérisée par la présence de tissu semblable à l’endomètre (la muqueuse utérine) en dehors de l’utérus, ce qui peut causer de l’infertilité et des douleurs sévères.
La cause de cette maladie n’est pas clairement identifiée, mais de nombreux facteurs sont susceptibles d’y contribuer, y compris des facteurs génétiques, anatomiques, immunologiques, hormonaux ou environnementaux.
Les recherches récentes en France
Récemment, lors du Congrès international de l’endométriose (WCE) qui s’est tenu à Edimbourg en mai 2023, des chercheurs français ont présenté les premiers résultats de leur projet EndoMens.
Ce projet, soutenu par la Fondation Recherche Endométriose (FRE), vise à mieux comprendre l’endométriose et à développer de nouvelles approches pour son traitement*.
Quels sont les facteurs alimentaires de l’endométriose ?
Une méta-analyse de plusieurs études suggère qu’une alimentation optimale, associée à une faible consommation de viande rouge, d’acides gras saturés et trans, pourrait diminuer le risque d’endométriose.
Les facteurs alimentaires peuvent être liés à la cause de l’endométriose en raison de leur rôle dans la régulation du métabolisme des hormones stéroïdes, de leur effet sur la contraction musculaire, de la régulation de l’inflammation, du stress oxydatif et du cycle menstruel.
Comment est actuellement traitée l’endométriose ?
L’endométriose est une maladie complexe qui nécessite souvent une approche de traitement multidimensionnelle. Il n’existe pas de traitement unique, et les options peuvent varier en fonction de la gravité de la maladie, des symptômes spécifiques d’une femme et de ses désirs de grossesse. Voici quelques-uns des traitements les plus courants :
- Médicaments anti-douleur
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) comme l’ibuprofène sont souvent le premier type de médicament utilisé pour gérer la douleur associée à l’endométriose. - Hormonothérapie
Les hormones peuvent aider à contrôler la croissance du tissu endométrial et à réduire les symptômes. Les options incluent les contraceptifs oraux, les patchs ou les anneaux vaginaux à base d’œstrogènes et de progestatifs, les injections de progestatif, les implants, les dispositifs intra-utérins (DIU) libérant de la progestérone et les agonistes de la GnRH, qui induisent une ménopause temporaire. - La chirurgie
Dans les cas d’endométriose plus sévère, ou lorsque les symptômes ne peuvent pas être contrôlés avec des médicaments, la chirurgie peut être nécessaire. Cela peut aller de la laparoscopie pour enlever les implants endométriaux à l’hystérectomie totale (ablation de l’utérus), souvent avec ablation des ovaires. - Les traitements complémentaires
Certaines femmes trouvent un certain soulagement grâce à des traitements non traditionnels ou complémentaires, tels que l’acupuncture, l’exercice physique, ou des modifications du régime alimentaire. Cependant, l’efficacité de ces approches varie et n’est pas toujours soutenue par des preuves scientifiques solides.
Il est important de noter que ces traitements peuvent aider à gérer les symptômes de l’endométriose, mais ils ne guérissent pas la maladie. La prise en charge de l’endométriose nécessite généralement une approche à long terme et peut nécessiter des ajustements au fil du temps.
Il est crucial que toute personne souffrant d’endométriose travaille en étroite collaboration avec son médecin pour élaborer un plan de traitement qui tienne compte de ses symptômes spécifiques, de sa tolérance aux médicaments, de son désir de grossesse et de ses préférences personnelles.
