La constipation durant la grossesse est un sujet dont on parle peu, mais qui concerne pourtant près de 40% des futures mamans.
Entre les hormones qui ralentissent le transit et l’utérus qui comprime les intestins, notre système digestif est mis à rude épreuve pendant ces neuf mois si précieux.
Pourquoi la constipation nous embête tant pendant la grossesse ?
Quand j’étais enceinte de ma petite Léa, je me souviens avoir été surprise par l’intensité de ce symptôme dont personne ne m’avait vraiment parlé.
La progestérone, cette hormone nécessaire au bon déroulement de la grossesse, ralentit considérablement le transit intestinal.
À cela s’ajoute la pression exercée par l’utérus qui grandit et comprime nos intestins, surtout au troisième trimestre. Sans oublier les suppléments de fer prescrits qui peuvent aggraver la situation !
Sachez que vous n’êtes pas seule : près de 4 femmes enceintes sur 10 souffrent de constipation à un moment ou un autre de leur grossesse.
C’est désagréable, parfois douloureux, mais heureusement, il existe des solutions naturelles efficaces.
Mon alimentation anti-constipation qui a tout changé
Après avoir testé plusieurs approches, j’ai découvert que l’alimentation joue un rôle crucial. J’ai complètement revu mon assiette et les résultats ont été spectaculaires en seulement quelques jours.
La clé ? Les fibres, l’eau et certains aliments spécifiques. Viser 25 à 30 grammes de fibres par jour est l’objectif idéal pour une future maman.
Les super-aliments à privilégier
- Les fruits frais (particulièrement les pruneaux, les figues et les kiwis)
- Les légumes verts à feuilles (épinards, blettes)
- Les céréales complètes (avoine, riz complet, pain complet)
- Les légumineuses (lentilles, pois chiches)
- Les graines de lin et de chia (mon secret absolu !)
Mon petit déjeuner miracle consistait en un bol de flocons d’avoine garni d’une cuillère à soupe de graines de chia trempées la veille dans de l’eau, une banane et quelques pruneaux. Je vous assure que ce simple changement a transformé mon quotidien !
J’ai aussi découvert le pouvoir incroyable du jus de pruneaux. Un verre le matin à jeun peut faire des merveilles, même si je dois avouer que le goût n’est pas mon préféré. Pour le rendre plus agréable, je le diluais avec un peu d’eau et ajoutais une touche de jus de citron.
L’hydratation, cette alliée sous-estimée
Boire suffisamment est probablement le conseil le plus simple mais aussi le plus négligé. Pendant ma grossesse, j’ai augmenté ma consommation d’eau à 2 litres minimum par jour, et la différence était notable.
Pour celles qui, comme moi, trouvent l’eau plate un peu ennuyeuse, j’ai quelques astuces : les infusions tièdes (particulièrement la tisane de fenouil ou de réglisse), l’eau citronnée tiède le matin, ou encore les eaux aromatisées maison avec des fruits frais et des herbes.
Un truc qui m’a aidée à boire plus : j’avais toujours une jolie gourde avec moi, et je m’étais fixé des « checkpoints » dans la journée. Par exemple, la moitié devait être bue avant midi, l’autre moitié avant le dîner.
Le mouvement, même en douceur
Rester active pendant la grossesse aide énormément à stimuler le transit. Je ne parle pas de séances intensives de sport, mais plutôt de mouvements doux et réguliers.
Ma routine préférée était une marche de 20 minutes après le dîner. Non seulement cela aidait ma digestion, mais c’était aussi un moment de détente précieux avant de me coucher.
Mes exercices doux favoris pour stimuler le transit
- La marche quotidienne (idéalement 30 minutes)
- La natation (un vrai bonheur quand on se sent « lourde »)
- Le yoga prénatal (les postures du chat et du papillon sont excellentes)
- Les rotations douces du bassin sur un ballon de grossesse
J’ai découvert le yoga prénatal au début de mon deuxième trimestre et je regrette de ne pas avoir commencé plus tôt ! Certaines postures comme « le vent qui libère » (Pavanamuktasana) sont spécifiquement conçues pour soulager les problèmes digestifs. Ma professeure de yoga m’a appris à respirer profondément dans mon ventre tout en faisant ces postures, ce qui massait doucement mes organes internes.
Les remèdes de grand-mère qui ont fait leurs preuves
Pendant ma grossesse, j’ai redécouvert des remèdes ancestraux qui se sont avérés étonnamment efficaces. Ma grand-mère m’a transmis sa recette de compote de pruneaux au gingembre qui a été mon salut durant le troisième trimestre.
Autre découverte : l’huile d’olive à jeun. Une cuillère à soupe d’huile d’olive extra vierge le matin avant le petit déjeuner peut lubrifier naturellement les intestins et faciliter le passage des selles.
Ma recette de compote de pruneaux au gingembre
- 200g de pruneaux dénoyautés
- 1 pomme
- 1 petit morceau de gingembre frais râpé
- Un peu de cannelle
- Eau (juste assez pour couvrir les fruits)
Faites cuire le tout à feu doux pendant 15-20 minutes. Mangez-en une petite portion chaque matin. Le gingembre a l’avantage supplémentaire d’aider contre les nausées matinales – double bénéfice !
Quand consulter malgré tout ?
Malgré toutes ces astuces naturelles, il y a des moments où il faut savoir demander de l’aide. Si la constipation persiste plus d’une semaine malgré vos efforts, ou si elle s’accompagne de douleurs intenses ou de sang dans les selles, n’hésitez pas à en parler à votre sage-femme ou médecin.
Lors de ma grossesse, j’ai dû consulter à cause d’une constipation particulièrement tenace. Ma sage-femme m’a prescrit un laxatif doux compatible avec la grossesse, ce qui m’a soulagée.
Ne souffrez pas en silence et n’ayez pas honte d’aborder ce sujet avec votre équipe médicale.
Mon petit mot de la fin
La constipation pendant la grossesse n’est pas une fatalité ! En combinant une alimentation riche en fibres, une bonne hydratation et un peu d’activité physique douce, vous pouvez grandement améliorer votre confort au quotidien.
J’ai vécu deux grossesses très différentes : la première avec une constipation tenace parce que je ne savais pas comment y faire face, la seconde beaucoup plus confortable grâce à ces astuces naturelles.
N’oubliez pas que chaque grossesse est unique, et ce qui fonctionne pour l’une peut ne pas fonctionner pour l’autre. Écoutez votre corps, soyez patiente et bienveillante envers vous-même. Cette période, avec ses petits désagréments, n’est qu’une étape sur le merveilleux chemin qui vous mène vers votre bébé.
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